Ce qui devait arriver est arrivé. Notre fidèle compilateur C pour Windows, Codewarrior, abandonné par l'éditeur depuis près de 4 ans, atteint maintenant ses limites : il n'est plus possible d'utiliser le débogueur sur Windows 7. Vous me direz, cette nouvelle version de Windows ne sort qu'aujourd'hui dans les bacs, donc cela nous laisse une certaine marge. Mais avant de se retrouver coincés, nous avons décidé d'examiner (à nouveau) les divers remplaçants possibles. Nous avons donc essayé les environnements de développement C pour Windows issus du monde du libre. Dans les années 90, nous travaillions avec le compilateur Watcom C. Il est abandonné depuis longtemps, mais ses programmeurs ont eu la bonne idée d'ouvrir les sources afin que le produit puisse continuer à évoluer. Ainsi est né OpenWatcom. Malheureusement, ici s'arrête la bonne nouvelle. A l'essai, le projet semble souffrir de grosses lacunes. Apparemment, les noms de fichiers comportant des espaces ne sont pas gérés. Nous n'avons pas osé pousser plus loin dans la bancalitude. Très vite, nous avons éliminés un à un les projets open source, parfois basés sur le module de compilation gcc. Il y en a des tonnes, mais nous n'avons pas pu en trouver un pour rattraper l'autre. Dans le meilleur des cas, nous sommes parvenus à faire apparaître un "Hello world" en moins d'une demi-heure sans crash, mais la compilation d'un projet sérieux d'une centaine de modules semble largement hors de la portée de ces assemblages à la Frankenstein. En désespoir de cause, nous sommes allés cherchés du coté de chez Microsoft, et avons installé Visual C/C++ Express 2008 (gratuit). Même s'il semble très en dessous de notre bon vieux Codewarrior pour ce qui est de l'ergonomie et de la rapidité de compilation, l'ensemble est utilisable. Nous allons essayer d'aller jusqu'au bout de la compilation d'un gros projet (comme Harmony Assistant) avant de nous décider définitivement. Cela risque de prendre un peu de temps. Le C est censé être portable, mais à condition de l'avoir prévu dès la première ligne écrite, c'est-à-dire il y a près de 15 ans. C'est plus ou moins ce qui a été fait, parfois plutôt plus, mais parfois plutôt moins. |
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by Olivier Guillion | | | |
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Dans la lutte contre le spam, on a connu le système de liste noire, qui bloquait les messages provenant de sources réputées douteuses et stockées dans une liste. Avec la multiplication des spam-bots, réseaux de PC zombies envoyant des tonnes de spam à l'insu de leur propriétaire, ce système est devenu complètement inefficace. Il y a eu ensuite le système de liste blanche, qui ne laissait passer que les messages provenant d'expéditeurs connus et inscrits dans la liste. Mais si un nouveau contact désirait vous joindre, il était alors contraint de s'identifier en cliquant sur un lien pour que son message puisse vous parvenir. Contraignant, et netiquement questionnable (peut-on demander aux autres d'effectuer gratuitement le travail de tri et de sécurisation de sa propre boîte à lettres, en invoquant que c'est plus simple pour nous?) Nous avons adopté, pour notre part, un filtrage de contenu (voir ce billet), procédé qui fonctionne bien et demande peu de maintenance. Depuis plusieurs années, il trie consciencieusement plus de 2000 e-mails par jour, avec un taux de fiabilité supérieur à 99,96% Sur ces 2000 messages quotidiens, 90 à 95% sont du spam. Cela fait une masse de données inutiles, qui surchargent le serveur de mail et notre classifieur. Et, malgré tout, plus nous recevons de messages, et plus le système de classification risque de commettre des erreurs. 99,96% de réussite sur 2000 mails, cela fait tout de même près d'une erreur par jour ! Notre hébergeur a donc mis en place, il y a maintenant un mois, un système de "liste grise". En voici le principe. Imaginez que vous nous envoyez un e-mail pour la première fois. Votre courrier part vers votre serveur de mail sortant (SMTP) appartenant généralement à votre Fournisseur d'Accès Internet (FAI). Ce serveur contacte le nôtre, et lui transmet votre message. Au lieu de recevoir le message et d'en accuser bonne réception, notre serveur de mail répond "désolé, je suis temporairement indisponible". Votre serveur, sans rien dire à personne, range donc votre message au chaud et réessaie de l'envoyer 5 à 15 minutes plus tard. Il est à ce moment-là accepté par notre serveur et transmis à notre boîte aux lettres. Une fois ce premier e-mail transmis avec succès, vous êtes marqués définitivement dans une liste blanche, et vos prochains messages passeront sans délai. A quoi cela sert-il, me demanderez-vous, à part ralentir la transmission du premier message de chacun de nos contacts? La plupart des spams sont envoyés depuis des PC zombies, par un malware qui contient une version très, très simple de serveur SMTP. Ces programmes se contentent généralement d'envoyer le plus rapidement possible un très grand nombre d'e-mails, sans même vérifier la réponse qui leur est retournée. Il ne se rendent donc pas compte que leur envoi a été refusé, et ils n'essaient pas de nous renvoyer le spam. Ce dernier n'atteint donc jamais véritablement le serveur, et ne nous est jamais transmis. Résultat? Une baisse spectaculaire du nombre de spams, réduit à environ un dizième de ce que nous recevions auparavant. De 2000 mails par jour, nous sommes passés instantanément à moins de 300. Nous sommes donc assez content de ce système, jusqu'à ce qu'il se généralise et que les petits malins de spammeurs trouvent une parade... |
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by Olivier Guillion | | | |
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