Il y a vingt ans aujourd'hui l'aventure Myriad commençait. Cela faisait près de six ans que nous étions auteurs indépendants payés aux droits d'auteur. Nos programmes étaient publiés par des sociétés comme Loriciels ou Infogrames et depuis quelques temps l'envie de se lancer nous titillait. (Surtout que certains nous avaient fait des coups en douce dans le dos et nous avions moyennement apprécié...) D'abord il fallait trouver un nom à la société. Nous avons écrit un petit programme sur CBM 64, en basic, qui créait automatiquement des noms. Il nous a craché sur l'imprimante une liste interminable de "ElectronicSoft", "MicroMachine", "MindSoft", "MegaGiciel","LogiProg"... Et Gilles à dit, "Il y en un paquet, une myriade...". Alors on s'est regardé, on a dit pourquoi pas Myriade, ou plus court Myriad. Alors, dépôt à l'INPI, création du capital et des statuts et nous étions lancés. Au début, nous sommes restés dans le domaine que nous connaissions bien : les jeux vidéos. Puis, quelques années plus tard, nous avons adapté nos outils pour créer des didacticiels dans le domaine de la biologie. Un de ces outils permettait de créer de la musique. Nous avons donc essayé de le rendre plus facile d'accès et orienté grand public. Harmony Assistant était né. Mais le grand tournant a été 1996, avec l'avènement de l'Internet domestique. Jusqu'alors nous diffusions nos logiciels de manière conventionnelle. Concevoir un conditionnement, imprimer une notice, dupliquer les disquettes, coller les étiquettes, chercher des revendeurs... L'Internet nous à semblé une opportunité fantastique de dématérialiser tout cela. Et surtout cela nous permettait d'avoir un contact direct avec nos utilisateurs. Le principe du shareware nous intéressait également fortement. Pour mettre le concept à l'épreuve nous avons développé un petit shareware de jeu : Awalé que nous avons proposé sur le Net. Vingt minutes plus tard nous avions notre première commande, nous avons cru à une erreur et vérifié ce qui s'était passé. Mais non, c'était réel. L'évidence était là : "Il y avait quelque chose à faire..." et changer radicalement notre mode de fonctionnement. Ce que nous avons fait, et nous ne le regrettons pas ! |